L’Afrique et le monde, ouvrage à l’honneur en cette seconde journée du FIG
François-Xavier Fauvelle, président de cette 33ème édition du FIG, et Anne Lafont, historienne de l’art, nous faisaient l’honneur d’être présents, ce samedi à 14 h 30, au musée Pierre-Noël. L’occasion de nous présenter, devant une salle comble, L’Afrique et le monde : histoires renouées, leur nouvel ouvrage publié aux éditions La découverte.
« Une histoire mondiale de l’Afrique, une histoire africaine du monde », tels sont les mots des deux compères pour décrire l’enjeu de ce livre. Visant à s’éloigner des monologues factices divisant le passé, les auteurs offrent une histoire polyphonique, retraçant l’histoire des sociétés africaines, ainsi que leurs liens avec le reste du monde. Rapports de domination et de violences, rejets et révoltes, interactions et mutations globales sont les principales thématiques abordées. Liant une pluralité de discipline, cette œuvre se veut avant tout comme un livre d’histoire, avec un objectif prédéfini, éclaircir la manière dont les sociétés africaines ont toujours pris part au monde. Animé par le journaliste Nicolas Celnik, cet entretien était une opportunité idyllique pour les spectateurs d’en apprendre davantage sur cet inouï travail de recherche.
Colonisation et traite négrière, des sociétés encore marquées
Le colonialisme et la déportation issue des traites négrières sont une partie importante de l’histoire des sociétés africaines. François-Xavier Fauvelle et Anne Lafont ont étroitement collaboré afin de définir les phénomènes que ces événements ont provoqués au sein de ces dernières. « Une société comme Haïti, qui fut la première République noire, est toujours marquée par les effets qu’a pu entraîner ce commerce humain » souligne l’historienne de l’art. Le président du FIG prolonge « La restitution, tant artistique que financière, est un sujet qui est de plus en plus brûlant, que les chefs d’Etats ne peuvent plus ignorer, mais qui est nécessaire ». Un sujet que les deux chercheurs n’ignorent pas non plus, bien au contraire. Ils aspirent à ce que cet ouvrage devienne un outil qui aidera autant la sphère politique que les historiens, et au sens plus large, les sociétés, dans cette volonté de restitution et de résolution, entre l’Afrique et le monde.
